Global Mind Search, chasseur de talents

Fondé il y a dix ans à Strasbourg par Stéphane Glaser, le cabinet de conseil en recrutement Global Mind Search réalise 40 % de son activité en dehors du Grand Est, en France et à l’étranger. Sa marque de fabrique : le recrutement de profils « executives ».

Un article nous est consacré dans le journal DNA

Stéphane Glaser est transparent sur la nature de son activité. « Le plus clair du temps, on débauche des profils en poste », explique ce spécialiste du conseil en recrutement par approche directe, plus communément appelé « chasseur de têtes ». Avec huit collaborateurs (et bientôt 10 à 12), le cabinet installé au centre-ville de Strasbourg réalise une soixantaine d’opérations de recrutement par an et affiche un chiffre d’affaires en progression de près de 60 % ces cinq dernières années. Chiffre d’affaires que le fondateur espère voir progresser de 20 % en 2020 via « le renforcement des marchés existants et les marchés additionnels ». Déjà présent à Paris depuis trois ans à la Maison de l’Alsace, l’établissement qui réalise environ 20 % de son activité en Allemagne, au Luxembourg et en Suisse prévoit de s’établir au deuxième semestre 2020 dans ce dernier pays, à Lausanne ou Genève. « Pour développer l’activité, il faut être présent sur place », juge Stéphane Glaser, qui prévoit d’effectuer régulièrement la navette. Une discipline en évolution Global Mind Search est spécialisé dans le recrutement de profils « executives », soit des personnes ayant au moins dix ans d’expérience, pour des rémunérations annuelles comprises entre 60 000 et 200 000 euros. « Cette méthode d’approche directe n’a de valeur que sur des postes à haute valeur ajoutée, avec des cahiers des charges très définis », détaille celui qui a vu les méthodes et usages évoluer ces dix dernières années. Première petite révolution : la digitalisation des recrutements emmenée par le site LinkdIn, dont le cabinet est partenaire. Le réseau social professionnel constitue une mine d’informations pour trouver les profils recherchés par les clients du cabinet, parmi lesquels ETI, PME ou start-up, dans le secteur de l’industrie notamment. Le cabinet dispose également d’une conséquente base de données interne, mais pour Stéphane Glaser, le conseil en recrutement est avant tout « un métier d’investigation » dont la clé du succès réside dans la connaissance des marchés. Et des attentes clients, qui ont elles aussi évolué ces dernières années. Si le marché français reste globalement attaché à la nature des diplômes des candidats, « on constate que l’on commence à sortir des schémas préétablis qui peuvent enfermer les profils dans des cases. Les clients sont plus ouverts à des univers sectoriels d’origine différents et à des profils dits plus atypiques ». Les aspirations personnelles des candidats sont davantage prises en compte et la culture du présentéisme tend à s’atténuer.

H.D.